Élections européennes : Lydie Massard en Dordogne

Dans le quotidien Dordogne Libre

Élections européennes : Pourquoi l’eurodéputée sortante Lydie Massard s’est-elle rendue en Dordogne ?

14 mai 2024

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Lydie Massard a visité les marchés de Brantôme et de Bergerac les 10 et 11 mai.

Rémi Philippon

En deuxième position sur la liste « Europe territoires écologie », l’eurodéputée sortante, Lydie Massard, était de passage en Dordogne, les 10 et 11 mai, pour rencontrer les Périgourdins sur les marchés de Brantôme et Bergerac.

L’eurodéputée sortante, Lydie Massard, a vécu sa première expérience en Périgord dans le cadre d’une visite électorale pour inciter les Périgourdins à voter pour sa liste « Europe territoires écologie » (ETÉ). 

En place depuis septembre 2023, suite à la nomination de Yannick Jadot comme sénateur, la Bretonne est deuxième sur la liste qui réunit le Parti radical de la gauche (PRG), le mouvement VOLT ou encore Régions et peuples solidaires (R & PS)

« Nous sommes la seule liste qui représente l’ensemble des territoires représentant la France entière en incluant la Corse, l’Outre-Mer et les Français de l’étranger », se galvanise l’élue qui avance que ETÉ est aussi l’unique liste qui a réussi à rassembler la gauche.

À ce sujet, la députée sortante peste contre une élection européenne qui est devenue, pour la gauche, un pré-tour de présidentielle. 

« Le gros problème c’est que l’enjeu à gauche est de savoir qui sera le visage présidentiable. C’est consternant de voir qu’une élection européenne se transforme en scrutin national alors qu’il y a des enjeux européens importants et forts. »

Pour une régionalisation de la PAC

Pourquoi être venue en Dordogne ?

«Premièrement, pour répondre à l’invitation de Jacqueline Simonnet, présidente du PRG24 et numéro 40 sur la liste ETÉ, mais pas seulement.»

« Je viens du centre Bretagne, une zone rurale et agricole. C’est le couple entre ce type de territoire et l’Europe que je souhaite défendre. Cette union peut permettre le développement des territoires, être facteur de maintien des services publics, d’une agriculture prospère. »

Parmi les propositions de la liste ETÉ, Lydie Massard défend une PAC régionalisée et des aides fondées sur les réalités agricoles de chaque territoire. 

« Tout part d’un constat simple : en Bretagne on fait de l’agriculture pour six fois notre population, en Corse on produit pour moins de 20 % de la population car cela coûte plus cher de produire sur une île. 

Or, aujourd’hui, l’État est décideur des politiques agricoles, ce qui n’est pas le cas ailleurs en Europe. 

Les régions ne sont qu’autorité de gestion et ne peuvent pas adapter les aides à leurs spécificités locales. » 

Une idée qu’elle a déjà défendue au Parlement et qu’elle souhaite continuer à appuyer lors d’un hypothétique prochain mandat. « Avec les manifestations agricoles, c’est un sujet d’actualité. »

Sur la question de la sécurité européenne, Lydie Massard pointe un certain nombre de dysfonctionnements :

« Il faut que l’on ait une politique diplomatique, c’est en commençant par là que l’on évite la guerre. Il est prématuré de parler d’armée européenne, mais produire ensemble et acheter de manière coordonnée, cela peut être intéressant. »

Redonner à la jeunesse l’idéal européen

Pour les jeunes, l’eurodéputée liste un certain nombre de propositions concrètes ayant pour objectif de redonner foi en l’Union européenne : un pass rail européen gratuit pour les 16-25 ans, l’inscription dans le cursus scolaire des collégiens de passer trois mois à l’étranger et la démocratisation d’Erasmus pour les études professionnelles et les apprentissages. 

« Quand j’avais 20 ans, l’Union européenne était un rêve, aujourd’hui tout cela est très loin pour eux. Il faut que nous leur refassions toucher du doigt l’idéal européen. »

Mathis Planès