RURALITÉ
Un billet de Francois Peyrouny :
Je m’interroge sérieusement sur 𝐥’𝐚𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐫𝐮𝐫𝐚𝐮𝐱 𝐞𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐜𝐞𝐥𝐮𝐢 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐡𝐚𝐛𝐢𝐭𝐚𝐧𝐭𝐬.
On parle de "transports en commun", de "nouveaux moyens de déplacements", de "co-voiturage" ... etc ...
Se pose une question, une seule : 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐬 𝐢𝐝é𝐞𝐬 𝐨𝐧𝐭-𝐢𝐥𝐬 𝐥𝐚 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭𝐞 𝐢𝐝é𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞 à 𝟒𝟎 𝐤𝐦 𝐝’𝐮𝐧 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐫𝐛𝐚𝐢𝐧 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐬𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐢𝐧𝐭𝐞𝐬 ?
Centres commerciaux à plus de 30 km, services éloignés, accès à la santé aléatoire, horaires de travail qui ne permettent pas le "co-voiturage" justement ...etc... Et j'en oublie !
Nous avons fait un choix de vie : avoir de l’espace, un cadre de vie plus sain, un foncier locatif ou en accession à la propriété moins cher ... 𝐒𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬-𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐞𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧é𝐬 à 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐢𝐭𝐨𝐲𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐜𝐨𝐧𝐝 𝐫𝐚𝐧𝐠 ?
La vraie banlieue, par définition, se situe chez nous : c'est cet endroit où l’on mettait au "𝒃𝒂𝒏" certains habitants à une "𝒍𝒊𝒆𝒖𝒆" de la ville.
𝐋𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫𝐬 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐜𝐬, 𝐥𝐞𝐬 é𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐬 𝐛𝐨𝐫𝐝𝐬 𝐬𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐦é𝐭𝐫𝐨𝐩𝐨𝐥𝐞𝐬: 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐝𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝’é𝐥𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬. Et ils négligent totalement les territoires ruraux.
Il n’y a qu’à considérer les sommes astronomiques englouties inutilement dans la Politique de la Ville ces trente dernières années. Il y avait certainement de quoi recréer un réseau de chemins de fer d’intérêt locaux, maintenir des services publics de qualité. Cela aurait permis de rendre nos territoires attractifs.
Au lieu de quoi, le choix a été fait d’acheter la paix dans les quartier "défavorisés". Les habitants y ont d’ailleurs compris depuis longtemps qu’il vaut mieux mettre le feu à un centre social plutôt que de monter un projet ! Les aides arrivent plus vite de cette manière ! Les sommes versées sans évaluation quant à l'efficacité des constructions et actions effectuées, les millions distribués sans régulation sont définitivement perdus.
𝐈𝐥 𝐦𝐚𝐧𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐢𝐥𝐨𝐭𝐞𝐫 𝐥’𝐚𝐦é𝐧𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐝𝐮𝐫é𝐞. Nous l’avions, nous l’avons supprimée : la DATAR.
L' emploi des fonds doit bénéficier d'un vrai suivi, indépendant des élus locaux. Des fonctionnaires d’Etat doivent être chargés de ce travail, garantissant ainsi une vraie transparence et une cohérence d'actions efficaces dans la durée.
𝐋𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐫𝐮𝐫𝐚𝐮𝐱 𝐧𝐞 𝐝𝐨𝐢𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐬 ê𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢é𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐑é𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 !